Le stickage des véhicules a été vite effectué : numéro d’équipage sur les portières avant, le toit, le haut du pare-brise, l’arrière… il figure partout pour une identification immédiate par les organisateurs, y compris vu d’hélico.
A l’atelier mécanique, Christian le responsable est satisfait : à 10h30, l’ensemble des 28 équipages est passé sous le regard expert des mécano : aménagement intérieur sécurisé, 2 réservoirs additionnels obligatoires, présence éventuelle d’un GPS qu’il faut alors démonter, hauteur de garde au sol…
Sous le soleil déjà brûlant, l’ambiance est détendue : fluidité aux différents ateliers, pas de stress, plaisanteries échangées entre organisateurs et participants, c’est pendant cette avant-course que chacun en profite pour régler les ultimes détails.
[team team=”109″] attend que son iritrak et Unik soient fixés. L’occasion pour Muriel Lourdel d’évoquer son histoire, tout sauf banale : à la suite d’un très grave accident de voiture en 2013, la jeune femme de 43 ans est devenue tétraplégique. Elle qui était une sportive accomplie, qui avait un brevet de pilote d’avion, qui faisait de la danse classique et de la plongée, des treks en Afrique avant le drame continue de vivre avec une faculté de résilience hors du commun. Sans une once d’apitoiement sur elle-même, elle raconte la descente aux enfers et la remontée, paliers par palier. “J’ai failli y passer, je suis resté 2 mois dans le coma, je me suis réveillée paralysée de la tête au pied et à force de rééducation, j’ai repris le goût de vivre, pour moi et mes deux enfants. La vie continue, différente, mais elle est bien là.” Raphaël Dappe, son kiné et coéquipier veille aux ultimes vérifications. Il n’est jamais loin et leur complicité évidente fait plaisir à voir.